Alexandre Sejdinov

Comme à chaque événement important pour la profession, nous
sommes allés demander un avis "éclairé" à notre ami Alexandre Sejdinov.

Cette analyse nous semble encourageante.

TAXI Mag : Alors Alexandre depuis notre précédent article
sur la profession les choses ont bougé semble-t-il, et apparemment dans le bon
sens cette fois, notamment avec le rapport du Préfet Chassigneux ?

Alexandre Sedjinov : En effet Christian. Après la colère
qu’avait provoqué le rapport Attali, celui de M. Chassigneux, fait la part belle
à la négociation entre le gouvernement, les représentants
  syndicaux du taxi et les autres intervenants
professionnels.

T.M. : Mais que propose concrètement ce fameux rapport ?

A.S : Les
propositions tiennent sur environ vingt pages et je ne peux toutes les citer
mais je vais essayer de donner une image globale. Pour cela je vais citer la
dernière phrase du rapport avant la conclusion qui exprime bien ce dernier dans
son ensemble : « La création d’une structure permanente plus lourde, évoquée
par ailleurs, ne paraît pas, en l’état actuel des choses, souhaitable, mais
elle pourrait être envisagée ultérieurement si le besoin s’en faisait sentir ».
Cette phrase ne signifie rien à celui qui n’a pas lu le rapport, pourtant elle
va me permettre d’expliquer qu’en dehors de la commission des taxis et la
création d’un observatoire
chargé de déterminer le niveau de l’indice économique qui
servira de base

   

  à la délivrance des  nouvelles autorisations de stationnement et
la mise en place d’un comité de suivi des réformes, rien d’autre n’est
souhaitable à ce jour. Pour être clair des petites modifications vont être
faites mais l’ensemble reste comme avant. A l’heure où nous conversons
Christian les changements pour moderniser la profession du taxi ne sont pas
tous arrêtés puisque les négociations ne sont pas toutes terminées mais sans
trop se tromper on peut annoncer la création sous diverses formes de nouvelles
places de travail pour le millier de chauffeurs de taxi qui ont réussis leur
examen mais qui ne trouvent pas de véhicule.

T.M. : Vous dites places au lieu de licences ?

A.S  : En effet donner
la possibilité aux sociétés de basculer 20% de leurs licences rouges en
licences jaunes ne consiste pas à créer de nouvelles licences.

T.M. :  : Vous voulez
dire que les artisans ne doivent pas s’inquiéter de l’avenir ?

A.S : Ni
les artisans ni les salariés et  ni les
locataires ne doivent s’inquiéter, car ce rapport à la différence du rapport
Attali, bien qu’imparfait, a le mérite de s’être intéressé à la profession du
taxi de manière pragmatique. Et puis les choses ne sont pas figées elles
évolueront, mais avec de la concertation.
   Alexandre Sejdinov

T.M. : Le lumineux va changer ?

A.S : Par souci de visibilité et de simplification le
lumineux va être amélioré, sur le toit il y aura probablement une couleur
commune. Des écoles de taxi vont être évaluées afin de permettre une meilleure
formation pour les nouveaux arrivants. Le permis taxi va être réformé, le stage
de gestion supprimé, une formation permanente activée, l’accès des chauffeurs
de taxi
  au service à la personne et à la
possibilité de transporter des colis proposé ; l’ouverture d’une voie rapide
entre Roissy et Paris n’est pas techniquement pour demain. Mais voilà les
quelques changements mineurs qui devraient ressortir de ce protocole qui sera
probablement signé avant les grandes vacances.

T.M. : En conclusion.

A.S : Les discussions vont dans le bon sens s’agissant de la
modernisation du taxi parisien, ceux qui se sont endettés pour la plupart sur
des périodes de neuf ou dix ans pour être propriétaires de leur outil de
travail ne doivent pas avoir peur de l’avenir puisqu’ils en sont les acteurs.

T.M. :
Merci Alexandre