« PAROLE DE TAXI »

p18.jpgMonsieur Thomas,

 

D’abord, je voudrais vous
complimenter sur la qualité de votre revue, car elle est gratuite et de bon
niveau. Elle est devenue une référence dans le taxi, au point que les
chauffeurs attendent impatiemment le N° suivant à paraître. Par ailleurs, la
rubrique la plus lue par tous en avant première, c’est d’abord vos coups de
gueule toujours bien à propos. TRAFIC Taxi Mag est devenu un véritable moyen d’expression
de la profession.

 

 

Ceci étant dit, je voudrais vous
expliquer ma procédure à l’encontre des deux préfets de Paris et de
Seine-Saint- Denis. En fait, ils ont tous les 2 dépassé la ligne blanche. ils
ne connaissent rien au taxi parisien, comme Mr Attali. Leur arrêté préfectoral
du 28 mai 2010 est une magistrale bêtise, car il est entaché d’illégalité.

 

- Il faut que vous sachiez que
depuis longtemps, je siège aux réunions professionnelles taxis, que Mr le
préfet en charge de CDG organise périodiquement. Ces réunions se font toujours
à l’insu des syndicats (qui ne représentent plus que 4 malheureux % de la
profession). Pour ma part, je représente un certain nombre de chauffeurs
totalement indépendants, et qui ne leur font plus confiance. Ces chauffeurs
expriment (par mon intermédiaire) leurs désapprobations totales vis-à-vis de
ces faux syndicats professionnels.

 

Dans l’affaire de la limitation des
2 passages à CDG, cet arrêté a été pris avec des syndicats qui ont été
intéressés avec en contre partie des largesses inadmissibles.

 

De plus, dans les préfectures de
Paris et de Bobigny, j’ai noté que la moitié des fonctionnaires étaient « des
bons à rien ». Les autres 50% ne sont pas « bon à grand-chose ». Résultat, les
arrêtés qui sont pris sont entachés d’illégalité pour certains, ce qui
décrédibilise les préfets qui les ont signés les yeux fermés sans réfléchir !
Ce pourquoi ils sont grassement payés… en fait, l’affaire des 2 passages maxi
journaliers à CDG est d’une bêtise sans nom, car le locataire de l’Elysée
prétend qu’il faut travailler plus pour gagner plus, et ses domestiques dans les
préfectures en charge de l’application font exactement le contraire…

 

Je voudrais dire ici, que les trois
préfets qui peuvent « causer » sur le taxi Parisien sont :

 

- le préfet de Paris, le préfet de Bobigny
et le préfet en charge de Roissy C.D.G.

 

Sur ces trois « mousquetaires » du
roi Sarkozy, seul Patrick espagnol (préfet en charge de CDG) est un homme compétent.
Les 2 autres s’agitent comme des girouettes pour faire du vent, et ils ne
comprennent rien à rien, ou à pas grand-chose en ce qui concerne le Taxi
Parisien.

 

D’ailleurs, pour leur éviter des
bêtises, j’avais pris soin de me mettre en rapport avec leurs secrétariats afin
de les rencontrer ensemble ou séparément.

 

Cette proposition constructive n’a
pas été acceptée, et seul Patrick espagnol m’a reçue et comprise. il est donc le
seul à m’avoir proposé de nous revoir périodiquement, et c’est homme ouvert
avec qui l’on peut converser, ce qui n’est pas le cas avec les autres.

 

Ainsi donc, j’ai déposé dans les
délais un recours circonstancié, auquel ils n’ont pas voulu répondre. Malheureusement
pour eux, passé le délai de 2 mois, je suis en totale légalité, pour introduire
une instance afin de soulever l’illégalité de l’arrêté attaqué.

 

Si ces deux cow-boys avaient été
intelligents, ils se seraient rendu compte tout seul de l’erreur commise. Un préfet
ne peut pas faire n’importe quoi. il est tout à fait évident que leurs abus de
pouvoir devront être cassés par les juridictions compétentes, et ils devront
reculer au grand jour, alors que nous aurions peut-être pu nous entendre.

 

Depuis cette mise en application, il
manque des taxis tous les soirs à CDG à partir de 21h, et c’est notre clientèle
qui en souffre…

 

Je ne manquerai pas de vous tenir
informé, de la suite de cette affaire.

 

Chaleureuses salutations, Danielle
Weber

 

NDLR : Madame, merci pour ce courrier
courageux que nous publions intégralement, même si pour ma part, je préfèrerais
me balader dans la capitale plutôt que stationner pendant des heures sur un
tarmac, trop chaud, trop froid, venté, parfois dangereux, etc. Mais comme vous
le savez, je suis un libertaire, donc : chacun fait comme il veut et souvent
comme il peut !

 

Christian
Thomas