Taxis: rentrée sous tension

"En réduisant l’exercice de l’activité de taxi aux simples équipements, le gouvernement ne respecte pas le protocole signé avec la profession." Jean-Claude Richard, président de la Fédération nationale des artisans du taxi – FNAT

Attendu par les professionnels, le décret n° 2009-1064, sorti le 28 août dernier, inquiète la FNAT. En effet, ce décret porte essentiellement sur les équipements que les taxis se sont engagés à renouveler, mais omet totalement la mise en place de l’indicateur économique qui permettrait de gérer le nombre de taxis, département par département.

 

La parution de ce décret s’ajoute à :

  • Une perte moyenne de chiffre d’affaires située entre 20 et 25 % sur le trimestre écoulé
  • La volonté du gouvernement de développer une concurrence déloyale avec les véhicules de tourisme avec chauffeur ;
  • L’accroissement de la pression fiscale exercée sur les artisans du taxi avec la mise en place de la taxe carbone en plus de l’écopastille et de la perte des 2/3 de la TIPP. La FNAT s’interroge sur la sincérité des promesses faites, lors de la signature du protocole d’accord pour la modernisation de la profession. En effet, les professionnels subissent les contraintes de l’accord passé sans que les accompagnements prévus en contrepartie ne soient mis en œuvre : indicateur économique, accès au CESU… La FNAT est en colère. Elle a alerté l’ensemble de ses représentants départementaux. Désormais chaque département fera remonter ses propositions d’action afin que la FNAT puisse engager les mesures destinées à faire aboutir ses revendications

Taxe carbone : l’asphyxie du taxi

La majorité de nos entreprises sont trop petites pour être concernées par la taxe professionnelle. Nous exigeons du gouvernement la mise en place d’une concertation car nous ne nous laisserons pas asphyxier !" Jean-Claude Richard, président de la Fédération nationale des artisans du taxi – FNAT Transporteurs publics de proximité, les artisans du taxi soutiennent la volonté de préservation de l’environnement notamment en matière d’émission de CO2 dont ils subissent les effets au quotidien. Conscients de la nécessité d’agir pour préserver l’avenir commun, ils refusent néanmoins que la taxe carbone nuise arbitrairement à leurs TPE. Ils exigent qu’une concertation soit rapidement mise en place par le gouvernement. Les taxis subissent déjà de plein fouet:

  • Un accroissement de la pression fiscale sur leurs entreprises : mise en place de l’éco-pastille, réduction de 2/3 du remboursement de la TIPP
  • Une obligation d’investissement dans de nouveaux équipements imposés par le protocole dans le cadre de la modernisation de la profession
  • Une perte moyenne de chiffre d’affaires située entre 20 et 25 % sur le trimestre écoulé.La mise en place de la taxe carbone inquiète d’autant plus la profession que le mécanisme de compensation proposé aux entreprises par le gouvernement ne peut s’appliquer aux très petites entreprises – TPE

L’effet de bonneteau taxe carbone, contre taxe professionnelle ne fonctionne pas pour les entreprises de taxi. Majoritairement artisans, exerçant seuls, leurs TPE taxis sont exonérées de taxe professionnelle.

NDLR : Notre rôle étant d’informer, nous publions les communiqués que nous donne la FNAT sans toucher une virgule. Mais que font les autres syndicats ???

 

C.T.