reductio ad absurdum! RAISONNEMENTS par L’ABSURDE…

taximagpoilgratter.gifEncore une fois, c’est presque insignifiant pour le conducteur lambda, qui ne parcourt que ± 14 000 km par an. Par contre, pour les grands rouleurs, ça va craindre de plus en plus ! Je m’explique. Habitant depuis quelques temps dans le Var, je suis obligé d’emprunter l’autoroute A8, aussi bien pour aller à Nice qu’à Aix lorsque je dois remonter à Paris pour la distribution du magazine. Si dans les Alpes-Maritimes la vitesse est limitée à 110 km/h sur l’autoroute, elle ne l’est pas officiellement en direction d’Aix, mais les sempiternels travaux qui n’en finissent pas d’en finir, sont un réel piège à points, car bien souvent les « bons trésors » – qui veillent sur notre sécuritéinstallent leurs pièges derrière un engin de T.P. ou un monticule de terre. En fait maintenant, on ne conduit plus, on scrute en permanence le compteur. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je trouve que les panneaux d’indication de la vitesse imposée sont un peu petits et qu’il y a trop peu de rappel. Au fait ! Les gestionnaires d’Autoroutes touchent-ils un pourcentage sur les P.V. ? Si oui, en aidant à pénaliser leurs clients, ils sont complices, et ça, c’est pas beau ! Mais y’a pas que ça !

Y’a aussi la somnolence, et ça…

En respectant scrupuleusement le code de la route, il me faut : ± 10h pour monter à Paris (A8-A7-A6) en comptant, la pause déjeuner, le plein -ailleurs que sur les stations sans services des autoroutes-, plus deux poses, café, pipi, cigarette ! Si la limitation qui nous guette passe à 110 km/h sur tout le territoire, il me faudra au minimum 11h30 pour rejoindre la capitale. Etant donné que l’hiver, le jour se lève à 8h00 et se couche à 17h00, je vais rouler 3 heures de nuit dont une bonne heure -entre chien et loup-, c’est à dire dans de très mauvaises conditions de visibilité ! Si les – professionnels- de la route que sont les chauffeurs routiers quoique… sont astreints à des temps de pause, nous pas ! Et c’est là que le bat blesse ! N’importe quel « blaireau » peut sans aucun contrôle effectuer 10, 12, 15, voire 20 heures de route sans aucun contrôle ! Certains grands spécialistes du sommeil, considère que 10 h au volant équivaudraient à 0,5 g/l. d’alcool dans le sang !!!


Il serait grand temps que les technocrates, avec chauffeur, réfléchissent un peu avant d’imposer leur dictat (tiens, c’est début du mot dictature). Est-il bon de leur rappeler aussi que dans certaines régions, notamment la Vallée du Rhône et le Massif Central, très souvent le climat est capricieux : neige, verglas, pluie, vent, etc. Moi je veux bien m’arrêter pour dormir, mais qui va me défrayer ? Idem pour tous les commerciaux qui sont le fer de lance de l’économie, et qui sont aussi les plus pénalisés pour de petits excès de vitesse… Vous me direz, « on est plus à 100 000 chômeurs près ! ». Attention, un grand nombre de ces derniers payent souvent beaucoup d’impôts. C’est Bercy qui ne va pas être contant en comptant ses recettes.

De plus, mais ça c’est vraiment absurde, quoi-que ? En roulant 20 km/h moins vite, l’économie de carburant est de l’ordre de 15%, ce qui engendre une baisse des recettes sur les énormes taxes engrangées par Bercy. Très honnêtement, je pense (ça m’arrive) que ce n’est comme ça que l’on va résorber la dette. Tout ça n’est pas très raisonnable. Une chose est sûre, moi je ne le suis pas ! Si les honoraires sont corrects, je veux bien être consultant au ministère des transports, avec chauffeur s’ious plait !

NDLR. Théoriquement, un chauffeur routier doit s’arrêter toutes les 4h1/2 pour observer une pause de 45 min., elle peut être remplacée par une pause d’au moins 15 min suivie d’une autre de 30 min. La conduite journalière est fixée à 9 h et peut être prolongée jusqu’à 10 h maxi dans la limite de 2 fois au cours de la semaine.

Christian Thomas